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DEVANT PARIS, JUSQU’AU l5 OCTOBRE. m toute la campagne et devait avoir les conséquences les plus grandes. Dans l’intervalle, M. Thiers visitait les cours de l’Europe afin de lesdécider à intervenir en faveur de la France. A Paris, on avait, après l’échec subi`le 19 septembre, renoncé pour le moment à. entreprendre de grandes opéra- tions offensives; les troupes de ligne étaient néanmoins établies à l’extérieur du corps de place, a l’abri des forts ' avancés. Les divisions du 13° corps campaient en avant du front sud et dans la plaine de Vincennes; celles du 14* étaient cantonnées, en arrière de la boucle de la Seine, a Boulogne, Neuilly et Clichy, ayant devant elles le Mont- Valérien. Il etait occupé par deux bataillons de la ligne, les gardes mobiles s’étant retirés, le 20 septembre, sur Paris, complètement débandés et abandonnant le fort, qui pour- tant était inaccessible. Seul le front nord était confié aux gardes mobiles. Quant al’armée d’investissement, les postes de l’armée de la Meuse, qui devaient ètre, en tout état de cause, défen- dus et fortifiés, s’étendaient depuis la Seine, à Chatou, jus- qu’à la Marne en passant par les hauteurs de Montmo- rency, puis en longeant la Morée et la lisière du bois de Bondy. La ils se rattachaient aux ouvrages établis par les Wurtembergeois, de Noisy-le·Grand jusqu’a Ormesson, en coupant la presqu’1le de Joinville. Dans l’espace qui s’étend d’0rmesson à Villeneuve-Saint-Georges vint se poster, le 23 septembre, le XI° corps quiarrivait de Sedan, tandis que le l" bavarois se portait a Longjumeau pour couvrir les derrières- de l’armée dans la direction d’0rléans. Dès lors, le Vl° corps tout entier put étre transféré sur la rive gauche, ou les lignes allemandes s’étendaient sur les hau- teurs boisées, au sud de Paris, jusqu’à Bougival.