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PRISE DE STRASBOURG. 163 A taillons, 24 escadrons et 18 batteries decampagne. Il arriva ` en outre un parc de siège de 200 pièces rayées et de 88 mor- tiers avec 6 000 hommes d’artillerieapied et 10 compagnies de pionniers . L’etfectil` total se montait à 40 000 hommes. Le 13 août, une section du bataillon des chemins de fer commença a décharger, à la gare de Wendenheim, les pièces arrivant de Magdebourg, Coblence et Wesel. Le parc du génie fut établi a Hausbergen, le train des équipages à S Lampertheim. On organisa aussi des magasins permanents. La place fut totalement investie et tous les postes furent reliés entre eux par le télégraphe de campagne. Afin d’amener la ville à se rendre dans le plus bref délai, ‘ on tenta, malgré l’avis contraire du général du génie Schulz, mais avec l’approbation du grand quartier général, de l'y contraindre en recourant au bombardement. Les habitants ayant demandé qu’il leur fût permis de faire sortir de la place les femmes et les enfants, on dut le leur refuser. L’établissement des batteries de bombardement pendant la nuit avait rencontré de grandes difficultés par suite des pluies et de l’obscurité. En attendant qu’elles fussent achevées, l’artillerie de campagne dut ouvrir le feu sur la ville; mais dans la nuit du 24 au 25 août, les batteries t qu’on avait pu armer de pièces de gros calibre commen- cèrent à leur tour àtirer et bientôt l’horizon s’embrasa de la lueur des incendies. De leur côté, les Français avaient ou- vert le feu sur Kehl qui brula. L’évéque de Strasbourg se présenta aux avant—postes a Schiltigheim` afm d’intercéder en faveur des habitants. Quelque regret qu’on eût a démolir cette vieille cité alle- · mande, on dut continuer le bombardement dans la nuit du 25 au 26, le prélat n’ayant pas qualité pour négocier. Ce fut au cours de cette nuit-la qu’il fut le plus intense. Cepen-