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PP.EM1ÉRES NEGOCIAHONS. 159 PREMIÈBES NÉGOCIATIONS Le roi, s’attendant a un engagement sur le front nord de Paris, s’était rendu, à cheval, au milieu de la garde; le soir, son quartier général fut transféré a Ferrières. C’est la que se rendit M. Jules Favre dès ce moment, pour négocier la paix sur les bases de son programme qui était: « Pas un pouce du territoire. » Il croyait Pouvoir, après toutes les victoires remportées par les Allemands et tous les sacrifices qu’ils avaient faits, les désintéresser avec de l’argent. Bien entendu, de telles propositions ne pou- vaient être discutées et l’on ne pensa sérieusement qu’a accorder, éventuellement, un armistice. L’intérét politique de l’Allemagne lui imposait la néces- sité d’accorder a la nation française la possibilité de se donner, par des élections régulières et libres, un gouver- nement avec lequel on pût, d’une manière générale, con- clure la paix d’après les règles du droit des gens; en effet, le gouvernement de fait, qui s’était établi a Paris, était le produit d’une révolution et pouvait d’un jour à l’autre être renversé par une autre révolution. _ Mais, au point de vue militaire, toute suspension des opé- rations ne pouvait présenter que des inconvénients. Elle donnait à l’adversaire le temps de continuer ses armements et, en mettant fin à l’investissement qui venait d’être com- plété, elle permettait à la capitale de se ravitailler ample- ment. On ne pouvait donc accorder l’armistice qu’en échange de compensation équivalentes. Pour que le ravitaillement de l’armée allemande fût as-