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I 136 LA GUERRE DE 4810. nord de la vallée de Vallières, elle ne parvient pas à attein- dre Servigny. Immédiatement après, la division de Cissey s’avance au pas de charge de l’ouest et s’empare du cime- tière situé au dehors du village. Tout le 4° corps français s’est mis en marche contre le front, mais sans obtenir de résultats. Les Français essayent de le forcer entre Poix et Servigny, mais les derniers bataillons que la 2** brigade tenue en réserve exécutent un retour offensif auquel les compagnies les plus rapprochées prennent part. Les tam- bours battent la charge, les bataillons se jettent sur l’en- nemi et le contraignant à abandonner le cimetière, puis ils le rejettent de l’autre côté du versant de la colline. ' Afin de soutenir les troupes qui avaient engagé une lutte si vive sur ce point, la 3° brigade s’était avancée, a 8 heures et demie du soir encore, sur Noisseville et avait chassé les troupes françaises peu nombreuses qui s’y trou- vaient en ce moment, maisl’ennemi étant revenu en force, la brigade évacua la localité ; elle se retira à. Petit-Marais. La lutte cessa sur tous les points; il semblait qu’elle fût terminée. L’infanterie de la l" division s’installa dans les villages, l’artillerie s’établit dans des bivouacs. Soudain, une masse considérable apparaissant dans la nuit noirc, à. 9 heures, s’avanca sur Servigny. C·’était la division Aymard, qui pénétra dans le village sans avoir tiré un seul coup de fusil et refoula, dans une mélée xiolente, les troupes prus- siennes qui l’occupaient. Les corps de troupes les plus rapprochés ne s’étaient, pendant un certain temps, aperçus de rien ; mais bientôt ils prennent les armes et, se mettant à assaillir l’ennemi de toute part, ils le refoulent au delà du cimetière ou ils laissent une partie des leurs. Il était 10 heures du soir. La l" division s’était main- tenue dans ses positions malgré la grande supériorité_numé-