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BATAILLE DE NOISSEVILLE. 131 tendance des vivres de réserve. On comprend fort bien qu’il choisit cette fois-ci encore la rive droite pour sa sortie. C’était sur la rive gauche que la plus grande partie des forces ennemies se trouvaient, couvertes par des retran- chements. Le terrain est montagneux, coupé en maints endroits par de profonds ravins; il eût donc été fort diffi- cile de le franchir, et en demier ressort on eut forcément _ rencontré, en marchant sur Paris, l’armee du prince royal. Tout au contraire, on trouvait a l’est de Metz un espace pleinement suffisant pour déployer tous les corps d’armée, En marchant de là dans la direction du sud, ceux~ci péné- traient dans un terrain découvert qui n’ofl`rait aucune cou- pure solide a l’adversaire, et ou ils n’auraient devant eux que la partie la moins fortement occupée des lignes d’in- vestissement. En marchant au nord, le long de la frontière belge, ils s’exposaient a des dangers ·plus sérieux, et avaient à lutter avec de plus grandes difficultés. Mais c’était bien là l’itinéraire que le maréchal avait nettement déclaré vouloir suivre. C’est dans cette direction que marchait l’armee de Châlons; on savait qu’elle n’était plus loin, et le 31 août, alors qu’elle arrivait a Stenay, dans des conditions déplorables, il est vrai, l’armée du Rhin aussi fit sa sortie de Metz. BATAILLE DE NOISSEYILLE ' 31 août. —— L’un des corps français postés sur la rive droite de la Moselle, le 3*, devait couvrir le flanc droit des autres,pendant qu’ils se porteraient en avant.De grand matin déjà, une de ses divisions devait donner l’alarme à l’ennemi en s’avançant dans la direction du sud-est, tandis que les