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BATAILLE DE SEDAN. H5 positions de Sedan. En conséquence, le prince royal donna l’ordre aux deux corps d’armée qui se trouvaient déjà à la hauteur de Vrigne, de faire une conversion à droite et de s’avancer sur Saint-Menges, tandis que la division wur- tembergeoise resterait ou elle était, afin d’observer Mézières. Dès maintenant le général de Kirchbach' assigna à son avant—garde Fleigneux comme but de la marche qui allait ètre entreprise afin d’empècher l’ennemi de s’échapper en passant sur le territoire belge, et aussi pour établir les communications avec l’aile droite de l’armée de la Meuse. La route quimène à Saint-Albert passe par un défilé long de 2 000 pas que formentd’une partla rivière et de l’autre la colline. Les Français ne l’avaient pas occupé, ils ne le fai- _ saient pas mème surveiller; aussi l’avant- garde prussienne ne rencontra-t-elle un détachement ennemi qu’au moment ou elle entrait a Saint-Menges. Il disparut bientôt et les troupes prussiennes se déployèrent dans la direction d’Illy. Surla droite, deux compagnies pénétrèrent dans Floing où, pendant les deux heures qui suivirent, elles repoussèrent, sans recevoir de secours, les attaques réitérées de l’ennemi. Les premières batteries prussiennes qui étaient arrivées de ce coté eurent peine à tenir contre celles des Français établies à Illy et en nombre bien supérieur. Au début, elles n’étaient couvertes que par la cavalerie et par quelques compagnies seulement, dont le nombre croissait à mesure qu’elles parvenaient à déboucher du déf`1lé de Saint-Albert. Aussi ces batteries constituaient-elles un objectif vraiment tentant pour la division de cavalerie Margueritte postée sur la hauteur d’Illy. Il était 9 heures quand le général de Galliffet s’avança pour charger, à la tète de trois régiments i. Lc commandant cn chcf du W corps. (N. d. T.)