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encore sur une étendue de 60 kilomètres, de Varennes à Vitry, n’était nullement en mesure de l’attaquer sérieusement quant à présent.


27 aoüt. – Après qu’il se fut rendu compte que les nouvelles, à lui transmises, étaient fausses, le maréchal continua, le 27, sa marche, au moins avec une partie de l’armée. Les 7e et 5e corps la couvraient à Vouziers et à Buzancy, le 12e se porta en avant vers le Chêne, la pe division de cavalerie vers Beaumont, sans doute pour tâcher de savoir si le maréchal Bazaine arrivait. Le 1 er corps et la 2e division de cavalerie étaient restés sur l’Aisne.

Celui des corps allemands qui tenait la tête, le corps saxon, avait reçu, directement du grand état-major, l’ordre d’occuper, sur la rive droite de la Meuse, les points de passage jusqu’à Stenay. Dès 3 heures du soir, le corps arrivait dans cette dernière localité, et plaçait un poste avancésur la rive gauche.

La cavalerie se tenait dans le voisinage immédiat de l’ennemi, et suivait tous ses mouvements, tout en engageant avec lui des escarmouches. C’est ainsi qu’on reconnut que le 5e corps français quittait Buzancy pour se porter sur le Chêne ; c’est également la cavalerie qui constata que les escadrons de la 1 re division française marchaient sur Beaumont ; le soir même, la division de cavalerie saxonne fut portée en avant jusqu’à Nouart. Les corps bavarois atteignirent la route de Clermont à Verdun, le Ve SainteMenehould, les autres corps de la troisième armée suivaient à marches forcées dans la direction du nord.

Dès ce moment, on pouvait espérer avec quelque certitude parvenir à atteindre l’ennemi sur la rive gauche de la Meuse. On prévint l’armée d’investissement, devant Metz,