Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/76

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PARIS 57

misère, et sur-tout de ce que l’on voit très-peu de voyageurs. Les Anglais, qui répandaient beaucoup d’or dans ce pays, n’y paraissent plus ; en un mot, depuis la guerre, on n’y voit que peu ou point d’étrangers. L’avidité excessive des aubergistes et des maitres de poste est encore une des grandes raisons qui empêchent même les habitans du pays de voyager en poste. De nombreuses diligences, qu’on nomme berlines ou cabriolets, parcourent toutes les routes de la France. Elles sont, en général bien suspendues, et vont pour le moins aussi vite que les voitures de poste. Un voyageur qui aime ses aises peut prendre deux places au lieu d’une, ou même retenir pour lui seul toute la diligence, si bon lui semble ; et il dépensera encore moitié moins que s’il voyageait dans sa voiture. Il trouve par-tout une bonne table, et pour un prix modique. Le conducteur se charge de la dépense, et prend soin de tout ; le voyageur n’a rieu à démêler avec les postillons, et