de solutions — à cesser de porter son attention exclusivement sur une seule d’entre elles pour considérer, au contraire, les relations que ces solutions ont les unes avec les autres.
Pour nouvelle qu’elle fût, ou à bien peu près, dans la question qui nous occupe, cette conception était déjà intervenue dans d’autres chapitres des mathématiques.
L’un d’eux est la résolution algébrique des équations, qui parut d’abord consister en la recherche d’une racine déterminée de l’équation proposée. Cette théorie ne passa d’un état en quelque sorte empirique à l’état de perfection logique où l’amenèrent Lagrange, Rufini, Abel, Cauchy, Galois que lorsque l’on se décida, au contraire, à envisager simultanément toutes les racines cherchées. C’est en examinant les relations qui existent entre elles que furent conquis les principes modernes par lesquels dans cette question, tout s’éclaire, tout s’explique et se prévoit.
Dans les premières recherches sur les équations différentielles, on avait généralement étudié une à une les intégrales d’une équation différentielle donnée quelconque : en examinant chacune d’elles, on avait fait abstraction de toutes les autres.
Les mémoires sur les courbes définies par