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déré comme inséparable de l’objet même de la Mécanique céleste.

Or, ce problème, nous venons de le voir, est essentiellement un problème qualitatif. Son exemple suffit à montrer l’importance de cette catégorie de questions.

Celles-ci ne relèvent plus, en principe, de l’introduction des imaginaires.


Mais une fois entraînée hors de ce terrain si bien exploré par tous les géomètres de la fin du XIXe siècle et par Poincaré lui-même, une fois privée du seul auxiliaire dont, pour ainsi dire, on se fût servi depuis plus d’un quart de siècle, auxiliaire dont la puissance s’était à mainte reprise montrée presque miraculeuse, la Science ne se trouvait-elle pas singulièrement désemparée ?

Ce que furent les nouvelles méthodes que Poincaré eut à créer de toutes pièces, nous ne pouvons songer à le faire comprendre ici. Nous pouvons toutefois en indiquer dès maintenant un caractère qui, s’il ne leur est pas entièrement propre, n’avait existé que très exceptionnellement et très fugitivement dans les méthodes antérieures.

Il consiste, étant donné que le problème a plusieurs solutions, — et même une infinité