de ses compatriotes, Zenker, de Berlin, le jeune physicien allemand avait réussi à faire interférer, dans l’épaisseur d’une pellicule photographique, deux rayons lumineux perpendiculaires l’un à l’autre et polarisés dans un même plan. On observait des franges, après développement, si ce plan de polarisation coïncidait avec le plan des deux rayons, et rien s’il lui était perpendiculaire.
La théorie de Fresnel, comme celle de Neumann, assimile la lumière à une perturbation transversale se propageant dans un éther doué de propriétés analogues à celles d’un milieu, solide élastique. Pour Fresnel, le déplacement d’un point du milieu est perpendiculaire, pour Neumann il est parallèle au plan de polarisation. Si l’on admet, ce que firent implicitement les partisans de Fresnel, que les actions produites par la lumière sont déterminées par la grandeur ou l’amplitude de ce déplacement périodique, ou ce qui revient au même, par l’énergie cinétique présente dans l’éther, on déduit aisément de l’expérience de Wiener que le déplacement ne peut être, comme le pensait Fresnel, que perpendiculaire au plan de polarisation.
Poincaré mit en évidence l’hypothèse tacite et fit observer que la propagation d’une onde