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duites par Maxwell étaient vaines et détournaient inutilement l’attention des idées véritablement géniales que traduisent les équations fameuses auxquelles il aboutit, et dont il sut faire sortir lui-même la théorie électromagnétique de la lumière.

Ces équations où s’exprime l’essentiel de la pensée de Maxwell ne peuvent se justifier que par l’accord avec les faits, et cette concordance fut telle que non seulement elles représentèrent immédiatement les faits déjà connus d’électromagnétisme et d’optique, mais qu’elles conduisirent à la découverte de deux faits nouveaux et imprévus : l’existence du courant de convection établie expérimentalement par Rowland, et celle des ondes électromagnétiques découvertes par Hertz. Des deux côtés Henri Poincaré prit une part active aux discussions nécessaires pour montrer l’accord absolu de la théorie de Maxwell avec l’expérience.

La loi du courant de déplacement a pour conséquence nécessaire celle du courant de convection : un corps électrisé en mouvement doit produire autour de lui un champ magnétique d’intensité proportionnelle à sa charge et à sa vitesse. Rowland avait vérifié cette conséquence en montrant qu’un disque électrisé tournant autour d’un axe perpendiculaire à son