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Mais la tâche serait trop lourde si je ne me bornais à indiquer rapidement ce que fit Poincaré quand il voulut lui-même s’occuper de physique.

II. — La physique mathématique et l’enseignement

Par l’utilité pratique autant que par la difficulté des problèmes nouveaux dont elles réclament la solution, la physique et l’astronomie ont toujours été le stimulant le plus efficace pour les recherches mathématiques, et des sources constantes d’inspiration pour les plus grands mathématiciens. Ce fut la raison qui conduisit Henri Poincaré à s’occuper de physique et qui l’entraîna pendant vingt-cinq ans à prendre une part de plus en plus active et bientôt quotidienne aux importants progrès réalisés pendant cette période où l’expérience la plus subtile et la théorie la plus abstraite furent intimement liées. L’enseignement qu’il nous donna pendant treize ans, de 1887 à 1900, dans la chaire de physique mathématique de la Sorbonne lui permit bien vite de dominer toutes les ques-