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bilités se trouvait agir dans le même sens. C’est notons-le, sous la même forme que le Calcul des probabilités intervenait de part et d’autre. Nous avons vu précédemment que le principe fondamental, à savoir l’existence de l’invariant intégral le plus usuel, est commun aux théories moléculaires et à la Dynamique de Poincaré.


Ce rapprochement entre les méthodes, Poincaré le retrouve d’une manière remarquable dans les résultats. Ce n’est pas un des traits les moins curieux du mouvement scientifique au XXe siècle que cette similitude constatée entre l’étude de molécules dont il entre des millions de millions dans un millimètre cube et celle d’astres séparés par des distances que la lumière met des milliers d’années à franchir, celles-là étant considérées pendant quelques milliardièmes de seconde et ceux-ci pendant des millions de siècles. Un astrologue du moyen âge y aurait sans doute vu un bel exemple de l’identité du microcosme et du mégacosme. Nous y voyons simplement un exemple, après beaucoup d’autres, des ressemblances que peuvent offrir les phénomènes les plus éloignés les uns des autres, lorsqu’ils sont régis par les mêmes équations.