cœur l’amour de la vérité et de la justice ?
LE CALOYER. — Non, vous risqueriez trop ;
l’Europe est divisée en factions, il faudra en choisir
une.
L’HONNÊTE HOMME. — Des factions quand il
s’agit de la vérité universelle, quand il s’agit de
Dieu !
LE CALOYER. — Tel est le malheur des hommes.
On est obligé de faire comme eux, ou de les fuir ; je
vous demande la préférence pour l’Église grecque.
L’HONNÊTE HOMME. — Elle est esclave.
LE CALOYER. — Voulez-vous vous soumettre à
l’Église romaine ?
L’HONNÊTE HOMME. — Elle est tyrannique.
Je ne veux ni d’un patriarche simoniaque qui achète
sa honteuse dignité d’un grand visir, ni d’un prêtre
qui s’est cru pendant sept cents ans le maître des
rois.
LE CALOYER. — Il n’appartient pas à un religieux,
tel que je le suis, de vous proposer la religion
protestante.
L’HONNÊTE HOMME. — C’est peut-être celle de