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MÉLANGES


DES
CONSPIRATIONS
CONTRE LES PEUPLES
OU
DES PROSCRIPTIONS[1]
(1766)

conspirations ou proscriptions juives.

L’histoire est pleine de conspirations contre les tyrans ; mais nous ne parlerons ici que de conspirations des tyrans contre les peuples. Si l’on remonte à la plus haute antiquité parmi nous ; si l’on ose chercher les premiers exemples des proscriptions dans l’histoire des Juifs ; si nous séparons ce qui peut appartenir aux passions humaines de ce que nous devons révérer dans les décrets éternels ; si nous ne considérons que l’effet terrible d’une cause divine, nous trouverons d’abord une proscription de vingt-trois mille Juifs après l’idolâtrie d’un veau d’or[2] ; une de vingt-quatre

  1. Ce morceau avait été mis, par les éditeurs de Kehl, dans les Mélanges historiques. Il parut comme le précédent, et immédiatement après lui, à la suite des notes d’Octave et le jeune Pompée, en décembre 1766. Il commençait alors ainsi : « Si l’on remonte à la plus haute antiquité, etc. » En le reproduisant, en 1771, dans la IVe partie des Questions sur l’Encyclopédie, Voltaire le fit précéder des mots que Beuchot a rapportés (tome XVIII, page 244). Les additions consistaient dans les sommaires ou intitulés des articles, et dans quelques phrases que l’on indiquera.
  2. Exode, xxxii, 28.