i80 POf-SIi:S MÊLÉES.
On vous reçoit bien mal on ce désert sauvage : Les respects à la fin deviennent ennuyeux. Votre gloire vous suit ; mais il faut davantage ; Et si j'avais quinze ans je vous recevrais mieux.
��251. —A MADAME DE SCALLlERi,
QUI JOUAIT PARFAITEMENT DU VIOLON.
(Auguste 1706)
Sous tes doigts l'archet d'Apollon Étonne mon âme, et l'enchante ; J'entends bientôt ta voix touchante, J'oublie alors ton violon ; Tu parles, et mon cœur plus tendre De tes chants ne se souvient plus : Mais tes regards sont au-dessus De tout ce que je viens d'entendre.
2o2.;— A MADAME DE SAINT-JULIEN ^
QUI ÉTAIT A FERNEt. (Auguste \~GG)
J'étais dans ma solitude Sans espoir et sans lien, Et de n'aspirer à rien C'était ma pénible étude : Je vous vois : je sens très-bien Qu'il faut que mon cœur désire ; Et vous me forcez à dire L'oraison de saint Julien ^.
��i. Cette dame, dont Voltaire parle dans sa lettre du 30 auguste 1700, à Cliaha- non, fit une apparition à Fcrney quelques jours avant l'arrivée de M'"« de Saint- Julien. (Cl.)
2. Cette dame, à laquelle Voltaire donna plus tard le nom de Papillon-philosophe, était à Ferney vers le milieu du mois daugustc 1-700, comme le prouve la lettre de Voltaire à Richelieu, du 19 du même mois. M'"" de Saint-Julien, née de La Tour du Pin, ressemblait à M"'* du Cliâtelet, selon Voltaire, qui lui écrivit, le 14 septem- bre 1700: Je suis amoureux de votre âme. (Cl.)
3. Voyez, dans les Contes de La Fontaine, ïOraison de saint Julien y nouvelle tirée de Doccace.
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