gnées, (comme de raiſon) il les obligea de ſervir toutes nues aux myſtères de Diane, auxquels, pourtant, on n’aſſiſta jamais qu’avec un voile. S. Théodote, qui à la vérité était Cabaretier, mais qui n’en était pas moins zélé, pria Dieu ardemment de vouloir bien faire mourir ces ſaintes filles, de peur qu’elles ne ſuccombaſſent à la tentation : Dieu l’exauça ; le Gouverneur les fit jetter dans un lac avec une pierre au cou : elles apparurent auſſitôt à Théodote, & le prièrent de ne pas ſouffrir que leurs corps fuſſent mangés des poiſſons : ce furent leurs propres paroles.
Le St. Cabaretier & ſes compagnons allèrent pendant la nuit au bord du lac, gardé par des ſoldats ; un flambeau céleſte marcha toujours devant eux, & quand ils furent au lieu où étaient les Gardes, un Cavalier céleſte, armé de toutes pièces, pourſuivit ces Gardes la lance à la main : St. Théodote retira du lac les corps des Vierges : il fut mené devant le Gouverneur, & le Cavalier céleſte n’empêcha pas qu’on ne lui tranchât la tête. Ne ceſſons de répéter que nous vénérons les vrais Martyrs, mais qu’il eſt difficile de croire cette hiſtoire de Bollandus & de Ruinart.
Faut-il rapporter ici le Conte du jeune St. Romain ? On le jetta dans le feu, dit Euſebe, & des Juifs qui étaient préſents, inſultèrent à Jesus-Christ qui laiſſait brûler ſes Confeſſeurs, après que Dieu avait