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Crédo.

payés, & bien payés, comme serviteurs du public, précepteurs de morale, teneurs des registres des enfans & des morts ; mais qu’on ne doit leur donner ni les richesses des fermiers généraux, ni le rang des princes, parce que l’un & l’autre corrompent l’ame, & que rien n’est plus révoltant que de voir des hommes si riches & si fiers, faire prêcher l’humilité, & l’amour de la pauvreté par des gens qui n’ont que cent écus de gages.

« Je crois que tous les prêtres qui desservent une paroisse doivent être mariés, non seulement pour avoir une femme honnête qui prenne soin de leur ménage, mais pour être meilleurs citoyens, donner de bons sujets à l’État, & pour avoir beaucoup d’enfans bien élevés.

« Je crois qu’il faut absolument extirper les moines, que c’est rendre un très grand service à la patrie & à eux-mêmes. Ce sont des hommes que Circé a changés en pourceaux, le sage Ulysse doit leur rendre la forme humaine. »

Paradis aux bienfaisants !

CRITIQUE.



Je ne prétends point parler ici de cette critique de scholiastes, qui restitue mal un mot d’un ancien auteur qu’auparavant on entendait