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Boſſuet d’une indigne duplicité. Elle trouve ſon apologie dans la gloire de ſon propre nom gravé dans les annales de l’Egliſe, immortaliſé par des monuments qui ont fait de ce grand homme l’Oracle de ſon ſiecle, & l’ont mis de niveau avec les SS. PP. ; mais quand le lion fut mort les mouches vinrent piquer.


LXIV.

Sera-ce par des livres qui détruiſent la ſuperſtition & qui rendent la vertu aimable, qu’on parviendra à rendre les hommes meilleurs ? Oui, ſi les jeunes gens liſent ces livres avec attention, ils ſeront préſervés de toute eſpece de fanatiſme ; ils ſentiront que la paix eſt le fruit de la tolérance & le véritable but de toute ſocieté.

LXIV.

L’Auteur vient de toucher la ſociété par ſon intérêt le plus vif, l’inſtruction de la jeuneſſe. Elle lui a une obligation infinie de lui déſigner les livres les plus propres à cet objet. Il eſſaie même de lui donner de l’émulation en marquant le précieux bien qu’elle doit tirer de la lecture de ces ouvrages ſalutaires qui contiennent l’eſprit & les plus pures maximes de la philoſophie moderne. Par le ſecours d’une éducation puiſée dans de ſi bonnes ſources la ſuperſtition ſera détruite, la vertu des jeunes gens deviendra aimable, le fanatiſme n’aura plus d’accès à leur eſprit, ils tolereront tout & ils jouiront