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& de leur juriſprudence eſt faux, & les concluſions qu’on en tire tous les jours contre eux ſont trop peu fondées. On ne doit dans l’examen des loix citer que des loix reconnues.

LVI.

(Liv. 4. chap. 8.) Tout le bas commerce étoit infâme chez les Grecs. Je ne ſais pas ce que l’auteur entend par bas commerce ; mais je ſais que dans Athenes tous les Citoyens commerçoient, que Platon vendoit de l’huile, & que le pere du Démagogue Démoſthene étoit marchand de fer. La plupart des ouvriers étoient des étrangers ou des eſclaves. Il nous eſt important de remarquer que le négoce n’étoit point incompatible avec les dignités dans les Républiques de la Grece, excepté chez les Spartiates qui n’avoient aucun commerce.

LVI.

On voit bien chez les Grecs des Négocians élevés aux premieres magiſtratures ; mais leur commerce ceſſoit. Ce que leurs mœurs ou leurs grandes occupations ne comportoient pas, nos mœurs peuvent le permettre.


LVII.

J’ai oui ſouvent déplorer, dit-il Liv. IV. chap. 19. l’aveuglement du Conſeil de François I. qui rebuta Chriſtophe Colomb qui lui propoſoit les Indes. Vous remar-


LVII.

Pour le coup l’on ne ſe plaindra pas de l’inexactitude de l’Auteur, la premiere découverte de Chriſtophe Colomb fut en 1492. & François I. nacquit en 1494.