autre état, il n’auroit point exclu les honneurs des Républiques, & ſa réflexion ſeroit juſte.
LIII.
Cet homme ſupérieur dans ſes penſées ingénieuſes & profondes, brillant d’une lumiere qui l’éblouit, n’a pu aſſervir ſon génie à l’ordre & à la méthode néceſſaires. Son grand feu empêche que les objets ne ſoient nets & diſtincts ; & quand il cite, il prend preſque toujours ſon imagination pour ſa mémoire. Il prétend que dans le teſtament attribué au Cardinal de Richelieu, il eſt dit (Liv. III. chap. 6.) que ſi dans le peuple il ſe trouve quelque malheureux honnête-homme, il ne faut point s’en ſervir, tant il eſt vrai que la vertu n’eſt pas le reſſort du Gouvernement Monarchique.
Le teſtament fauſſement attribué au Cardinal de Richelieu,LIII.
L’Auteur définit aſſez bien le caractere des penſées de M. D. M. elles ſont en effet ſi profondes que l’eſprit des Loix s’y perd, & que la lumiere de la raiſon ne peut y pénétrer.