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nances, on ſait aſſez que c’eſt aux Citoyens à régler ce qu’ils croient devoir fournir pour les dépenſes de l’Etat ; on ſait aſſez que les contributions doivent être ménagées avec économie par ceux qui les adminiſtrent, & accordées avec nobleſſe dans les grandes occaſions. Il n’y a ſur cet article nul reproche à faire à notre République.

ſur l’éloge que l’Auteur fait de l’adminiſtration de la République. Il eſt peu de gouvernement où l’on ſache ſi bien concilier la nobleſſe de la dépenſe avec une ſage économie des finances.


XLIV.

Il n’y a jamais eu de Gouvernement parfait, parce que les hommes ont des paſſions : & s’ils n’avoient point de paſſions on n’auroit pas beſoin de gouvernement. Le plus tolérable de tous eſt ſans doute le Républicain, parce que c’eſt celui qui rapproche le plus les hommes de l’égalité naturelle. Tout pere de famille doit

XLIV.

L’Auteur ſe déclare pour le Gouvernement républicain ; il n’eſt pas le ſeul. Mais la préférence qu’il lui donne, eſt fondée ſur un motif qui ſerviroit à le rendre moins tolérable. Plus une forme d’adminiſtration tend à rendre les hommes égaux, plus elle eſt expoſée aux triſtes influences des paſſions.

L’Auteur prétend enſuite déſigner la nature du Gouverne-