Page:Voltaire - Dictionnaire philosophique portatif, 6e édition, tome 1.djvu/181

Cette page n’a pas encore été corrigée

de sa consubstantialité avec Dieu ; nous sommes délivrés par lui (dit-il, chap. 5, Épître aux Romains) de la colère de Dieu, le don de Dieu s’est répandu sur nous, par la grace donnée à un seul homme qui est Jésus-Christ… La mort a régné par le péché d’un seul homme, les justes régneront dans la vie par un seul homme qui est Jésus-Christ.

Et au chap. 8, Nous les héritiers de Dieu, & les cohéritiers de Christ. Et au chap. 16, À Dieu, qui est le seul sage, honneur & gloire par Jésus-Christ… -- Vous êtes à Jésus-Christ, & Jésus-Christ à Dieu. (1re aux Corinthiens, chap. 3)

Et, (1re aux Corinthiens chap. 15, vs. 27) Tout lui est assujetti, en exceptant sans doute Dieu qui lui a assujetti toutes choses.

On a eu quelque peine à expliquer le passage de l’Épître aux Philippiens ; Ne faites rien par une vaine gloire ; croyez mutuellement par humilité que les autres vous sont supérieurs, ayez les mêmes sentiments que Christ Jésus, qui étant dans l’empreinte de Dieu n’a point cru sa proie de s’égaler à Dieu. Ce passage paraît très-bien approfondi, & mis dans tout son jour, dans une lettre qui nous reste des églises de Vienne & de Lyon, écrite l’an 117, & qui est un précieux monument de l’antiquité. On loue dans cette lettre la modestie de quelques fidèles : Ils n’ont pas voulu, dit la lettre, prendre le grand titre de martyrs, (pour quelques tribulations) à l’exemple de Jésus-Christ, lequel étant empreint de