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PREMIER POSTSCRIPT.

A ANDRÉ PRAULT, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS.

Monsieur André Prault, vous avertissez le public, dans V Avant- Coureur, n° 9, du lundi 29 février 1768, que M. Lefranc de Pompignan ayant magnifiquement et superbement fait imprimer ses cantiques sacrés à ses dépens, vous les avez offerts d’abord pour dix-huit livres, ensuite pour seize ; puis vous les avez mis à douze, puis à dix. Enfin vous les cédez pour huit francs ; et vous avez dit dans votre boutique :

Sacrés ils sont, car personne n’y touche^.

Je vous donnerai six francs d’un exemplaire bien relié, pourvu que vous n’appeliez jamais cul-de-lampe les ornements, les vignettes, les cartouches, les fleurons. Vous êtes parfaitement instruit qu’il n’y a nul rapport d’un fleuron à un cul, ni d’un cul à une lampe. Si quelque critique demande pourquoi je répète ces leçons utiles, je réponds que je les répéterai jusqu’à ce qu’on se soit rangé à son devoir.


DEUXIÈME POSTSCRIPT.

A M. PANCKOUGKE.

Et vous, monsieur Panckoucke, qui avez offert par souscription le recueil de l'Année littèraire de maître Ahboron, dit Fréron, à dix sous le volume relié, sachez que cela est trop cher ; deux sous et demi, s’il vous plaît, monsieur Panckoucke, et je placerai dans ma chaumière cet ouvrage entre Cicéron et Quintilien. Je me forme une assez belle bibliothèque, dont je parlerai incessamment au roi ; mais je ne veux pas me ruiner.

1. Vers 172 du Pauvre Diable.

2. Plaisanterie contre Lefranc de Ponipignan. (B.)