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o06 PRÉCIS DU CANTIQUE DES CANTIQUES. [lu]

Je VOUS revois, je vous tiens dans mes bras : Dans mes jardins j'avais porté mes pas ; — Mais près de vous toute (leur est flétrie. . Charmant palmier, tige aimal)Ic et fleurie, Je viens cueillir vos fruits délicieux. Ciel, que le temps est un bien précieux ! Tout le consume, et l'amour seul l'emploie. Mes cliers amis, qui partagez ma joie. Buvez, chantez, célébrez ses attraits : Dans les bons vins que votre Ame se noie; Je vais goûter des plaisirs plus parfaits.

LA SULAMITE.

Paix du cœur, volupté pure'. Doux et tendre emportement, Vous guérissez ma blessure. Ne souffrez pas que j'endure Un nouvel éloignemcnt; L'absence d'un seul moment Est un moment de parjure. Allons voir, allons tous deux Voir nos myrtes amoureux ; Prenons soin de leur culture, Piedoublons nos tendres nœuds Sur nos tapis de verdure ; Fuyons le bruyant séjour De cette superbe ville : Le village est plus tranquille ; Et la nature et l'amour L'ont choisi pour leur asile.

est semblable à un palmier. J'ai dit : « Je monterai sur le palmier, et j'en pren- drai les fruits; » car vos mamelles sont comme des grappes de raisin, etc.

J'ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, mes amis; buvez, enivrez-vous, mes très-chcrs amis.

Remarque : C'était un usage commun dans les pays chauds de ne point boire son vin pur; on le mêlait souvent avec du lait. Dans rOdtjssce on y infuse des raclures de fromage. Les anciens diffèrent de nous on tout. (Note de Voltaire.)

— Cette remarque est de 17G1. (B.)

1. Texte :

la sulamite.

Je suis à mon bien-aimé, et son cœur se retourne vers moi. Venez, sortons dans les champs, demeurons au village; levons-nous matin pour aller aux vignes : c'est là que je vous donnerai mes mamelles. (Note de Voltaire.)

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