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VARIANTES

DU SEPTIÈME DISCOURS.

��Vers 1". — Ce discours fut d'abord adressé à Racine le fils, auteur d'un poëme janséniste sur la grâce.

11 commençait alors de la manière suivante :

J'ai lu les quatre points des sermons poétiques

Qu'a débites ta muse, en ses vers didactiques;

Peut-être il serait mieux de prêcher un peu moins,

Et d'imiter Gressct, qui, sans art et sans soins.

Dans un style rapide et vif avec mollesse.

Peint les plaisirs du sage, et chante la paresse.

Mais j'aime mieux cent fols ta mâle austérité.

Et de tes vers hardis la pénible beauté.

Qu'un écrit bigarré de grave et de comique.

Où le rimeur moderne affecte un air gothique,

  • Et dans un vers forcé, que surcharge un vieux mot,

Veut couvrir la raison du masque de Marot.

Il faut parler français. Boileau n'a qu'un langage,

Son stylo est clair et pur; il prouve un esprit sage:

Suis cet exemple heureux, laisse aux esprits mal faits

L'art de moraliser du ton de Rabelais.

"Ce jargon dans un conte est encor supportable;

'Mais le vrai veut un air, un ton plus respectable;

Instruis-moi donc, poursuis, parle, et dans tes discours

Définis la vertu, que tu chantas toujours.

  • C'est un beau mot sans doute, etc.

On retrouve quelques-uns des derniers vers dans le discours sur l'Envie ( voyez pages 395-396). Quelques-uns aussi se retrouvent dans la lettre à For- mont, du 11 novembre 1738.

Vers 13. — Après ce vers :

La vertu, disait-il, est un nom sans substance,

il y avait :

Hermotime, il est temps de rompre le silence; Il est temps que ma voix défende en hberté La cause de Dieu même et de l'humanité.

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