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DIVERTISSEMENT

MIS EN MUSIQUE , , p 7

Pour une fête donnée par M. André à Mme la maréchale de Villars.

RECITATIF.

Quel éclat vient frapper mes yeux?
Est-co Mars et Vénus qui viennent en ces lieux?
Les Grâces et Bellone y marclient sur leur trace;
C’est ce héros semblable au dieu de Thrace;

C’est lui dont l’heureuse audace
Arracha le tonnerre à l’aigle des césars^,

Brisa les plus fermes remparts,
Rassura nos États, et fit trembler la terre ;
C’est lui qui, répandant la crainte et les bienfaits,
A mêlé sur son front roli\e de la paix

Aux lauriers sanglants de la guerre.

UNE VOIX SEULE.
.1//,’.

Voici cet objet charmant
_ Oui ternirait l’éclat de la fille de fonde.
Entre elle et son époux le destin tout-puissant
Semble avoir partagé la conquête du monde :
L’un a dompté les plus fameux vainqueurs,
Et l’autre a soumis tous les cœurs.

1. Je ne connais pas de ce Diierlissement d’impression antérieure à celle qui fait, partie des éditions de Kehl. Je ne sais si ce M. André, pour qui Voltaire com- posa ce Divertissement, est le même qui, en 1741, lui fit un procès. La pièce doit être environ de 1720. (B.)

2. On lit dans la Henriade, chant VII, vers 395-96 :

Regardez dans Denain l’audacieux Villars Disputant le tonnerre à l'aigle des césars.