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A Conculix, le lendemain matin,
Étant pourvu du sexe féminin 1,
Paul écrivit une lettre fort tendre,
Qu’au chancelier la geôlière alla rendre.
Paul y joignit un petit madrigal.
D’un goût tout neuf et fort original. (K.)

On lit dans un manuscrit :

Ainsi parlait cet âne avec prudence,
En appuyant sa nerveuse éloquence
D’un geste heureux que n’eut point Cicéron,
Et que n’a point tout faiseur de sermon.
Son beau récit, cette histoire admirable.
Cet air naïf dont il la débitait,
Et, plus que tout, ce geste inimitable,
Firent sur Jeanne un prompt et sûr effet
Que Dunois nu n’avait pas encor fait.
Son cœur s’émut; tous ses sens se troublèrent.

La suite comme aux variantes du vingt et unième chant.

1. Variante :

Étant pourvu du sexe masculin.

Cette leçon, que fournit un manuscrit, a l’avantage de ne pas être en contradiction avec le vers 279 du chant IV, où l’on voit que le fils d’Alix n’était femme que de nuit. (R.)