C’est, au reste, la seule fois que le nouvel éditeur s’est permis une correction sans l’autorité d’une édition ou d’un manuscrit.
Dans la collation des éditions et manuscrits, il était impossible de ne pas trouver les variantes données par les éditeurs de Kehl, et celles qui ont été ajoutées par M. Louis du Bois. Le travail de M. Thomas est de beaucoup plus complet que le leur. Cependant on a laissé aux éditeurs de Kehl et à M. Louis du Bois ce que chacun d’eux avait donné le premier.
En quelques endroits M. Ravenel a préféré telle version a telle autre ; en d’autres il n’a pas craint d’admettre dans le texte des vers reniés par l’auteur et même par ses éditeurs, mais sur l’origine desquels on ne peut pas avoir de doutes. Toutefois, ceux que Voltaire n’avait faits que pour avoir motif de désavouer tout l’ouvrage ont été laissés dans les variantes.
Les dates ajoutées à la fin de chacune des notes de Voltaire indiquent l’année de leur publication.
Les notes signées K sont des éditeurs de Kehl. Les notes de M. Ravenel sont signées d’un R. Lorsque les unes ou les autres de ces notes sont à la suite d’une note de Voltaire, elles en sont séparées par un —.
Les variantes que M. du Bois a données le premier, et qui n’avaient point échappé à M. Thomas, sont sans aucune signature. Celles que M. du Bois n’a point connues, et dont la majeure partie vient de M. Thomas, ainsi que le dit M. Ravenel, page 37, portent la signature de ce dernier,
L’Avertissement de Beuchot appelle une seule remarque. Nous avons eu sous les yeux une édition de la Pucelle qui a échappé à l’examen de M. Ravenel ; elle a pour titre : « La Pucelle d’Orléans, poëme divisé en vingt chants avec des notes, nouvelle édition revue, corrigée, augmentée, et collationnée sur le manuscrit de l’auteur. M. DCC. LXV (1765). » À la page 202 de cette édition, le mot « perle d’amour » est exactement imprimé.