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STANCES. 543

��XXXVII.

��STANCES*

Sur l'alliance renouvelée entre la France et les cantons helvétiques, jurée dans l'église de Soleure, le 15 auguste 1877.

��Quelle est dans ces lieux saints cette solennité

Des fiers enfants de la Victoire? Ils marchent aux autels de la Fidélité,

De la Valeur, et de la Gloire.

Tels on vit ces héros qui, dans les champs d'Ivry, Contre la Ligue et Home, et l'enfer, et sa rage.

Vengeaient les droits du grand Henri,

Et l'égalaient dans son courage.

C'est un dieu hienfaisant, c'est un ange de paix Qui vient renouveler cette auguste alliance. Je vois des jours nouveaux marqués par des hienfaifs, Par de plus douces mœurs, et la même vaillance.

On joint le caducée au houclier de Mars,

Sous les auspices de Vergenne. monts helvétiens ! vous êtes les remparts

Des beaux lieux qu'arrose la Seine.

Les meilleurs citoyens sont les meilleurs guerriers. Ainsi Philadelphie étonne l'Angleterre; Elle unit l'olive aux lauriers. Et défend son pays en condamnant la guerre.

Si le ciel la permet, c'est pour la liberté.

Dieu forma l'homme libre alors qu'il le fit naître ;

L'homme, émané des cieux pour l'immortalité.

N'eut que Dieu pour père et pour maître.

��J. Ces stances ont été imprimées, pour la première fois, dans le Journal de politique et de littérature du 15 octobre 1777. (B.)

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