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STANCES. 53<

Illustre clievalier, vous chantez vos combats,

Vos victoires, et votre empire ; VA dans vos vers heureux, comme vous pleins d'appas,

C'est votre cœur qui vous inspire.

Quand Lisette vous dit : « Rodrigue, as-tu du cœur? » Sur riieure elle l'éprouve, et dit avec franchise :

« Il eut encor plus de valeur

Quand il était homme d'église. »

��XXVI.

A M. DEODATI DE TOVAZZP.

A Fcrnoy, le l" février 1701.

Étalez moins votre abondance. Votre origine, et vos honneurs ; Il ne sied pas aux grands seigneurs De se vanter de leur naissance.

L'Italie instruisit la France ; Mais, par un reproche indiscret, Nous serions forcés à regret A manquer de reconnaissance.

Dès longtemps sortis de l'enfance. Nous avons quitté les genoux D'une nourrice en décadence Dont le lait n'est plus fait pour nous.

Nous pourrions devenir jaloux Quand vous parlez notre langage :

1. Dcodati de Tovazzi ayant publié une Dissertation sur Vexcellence de la langue italienne, Voltaire prit la défense de la lanj;ue française dans une assez longue lettre qui est dans la Correspondance. Peu de jours après, il écrivit ces ■stances, qu'il appelle son Ultimatum dans sa lettre à Damilaville,du 3 mars 1761, (B.)

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