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526 STANCES.

XX.

AL M EUE.

(1751)

Vainqueur des préjugés, vainqueur dans les combats, Enfant de Marc-Aurèle, et rival de Lucrèce, Quel étonnant génie a conduit tous vos pas Du faîte de la gloire au sein de la sagesse !

C'est de vous que j'apprends à maîtriser le sort ; Par vos grandes leçons ma raison raffermie Fait de mes derniers jours les beaux jours de ma vie. Et l)rave, ainsi que vous, les liorreurs de la mort.

Dieux justes (s'il en est!) quoi! cette âme si belle N'est-il ^ qu'un composé de vos quatre éléments ? L'esprit de ce grand homme est-il une étincelle Qui s'évapore avec les sens?

Rentrez, esprits communs, dans la nuit éternelle ; Périssez tout entiers, soyez anéantis. Ame de Frédéric, vous êtes immortelle. Ainsi que ses vertus, sa gloire, et ses écrits.

��XXI. AU MÊME.

(1751)

��Du bas de votre beau vallon, Qui devient un bel hôpital,

1. Cette faute est dans le manuscrii. (ISole de Boissonade.)

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