m ODE XVIII.
Combattons, périssons, mais pour notre patrie. Malheur aux vils mortels qui servent la furie Et la cupidité des rois déprédateurs ! Conservons nos foyers ; citoyens sous les armes.
Ne portons les alarmes
Que chez nos oppresseurs.
Où sont ces conquérants que le Bosphore enfante? D'un monarque ahruti la milice insolente Fait avancer la Mort aux rives du Tyras * ; C'est là qu'il faut marcher, Roxelans invincibles;
Lancez vos traits terribles,
Qu'ils ne connaissent pas.
Frappez, exterminez les cruels janissaires, D'un tyran sans courage esclaves téméraires ; Du malheur des mortels instruments malheureux. Ils voudraient qu'à la fin, par le sort de la guerre.
Le reste de la terre
Fût esclave comme eux.
La Minerve du Nord vous enflamme et vous guide; Combattez, triomphez sous sa puissante égide, Gallitzin vous commande, et Byzance en frémit : Le Danube est ému, la Tauride est tremblante ;
Le sérail s'épouvante,
L'univers applaudit,
1, Fleuve de la Sarniatie d'Europe, aujourd'hui le Niester ou Dniester, (K.
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