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VARIANTES DE L'ODE XV. 475

Vers 120. — Dans sa lettre au roi de Prusse, du 30 mars l7o9, Voltaire donne une autre version de cette strophe. (B.)

Dernier vers. — Après cette strophe, on en lisait, dans la première édition, encore une autre que l'auteur a retranchée, et (jue voici :

Augu'ite et clier objet d'intarissables larmes. Une main plus illustre, un crayon plus heureux, Peindra tes grands talents, tes vertus, et tes charmes, Et te fera régner chez nos derniers neveux.

Pour moi, dont la voix tremblante

Dans ma vieillesse pesante

Peut à peine s'exprimer,

Ma main tremblante, accablée,

Grave sur ton mausolée :

Cl-GÎT QUI SAVAIT AIMER.

��VARIANTE DE LA NOTE DE M. MORZA.

��Page 467, ligne 3. — Dans la première édition, cette note (qui n'était |)as donnée sous le nom de Morza) commençait ainsi :

« L'auguste famille de j\P"' la margrave de Bareith a ordonné expres- sément qu'on publiât ce faible éloge d'une princesse qui en méritait un plus beau. Je l'expose au public, c'est-à-dire au très-petit nombre des amateurs de la poésie et des véritables connaisseurs, qui savent que cet art est encore plus difficile qu'infructueux; ils pardonneront la lajigueur de cet ouvrage à celle de mon âge et de mes talents. Mon cœur, qui m'a toujours conduit, m'a fait répandre plus de larmes que de fleurs sur la tombe de cette princesse; la reconnaissance est le premier des devoirs, je ne m'en suis écarté avec personne. Son Altesse Royale n'avait cessé en aucun temps de m'honorer de sa bienveillance et de son commerce ; elle (>nvoya son portrait à ma nièce, et à moi quinze jours avant sa mort, lorsqu'elle ne pouvait plus écrire. Jamais une si belle àme ne sut mieux faire les choses décentes et nobles, et réparer les désagréables. Sujets, étrangers, amis, et ennemis, tous lui ont rendu justice, tous honorent sa mémoire : pour moi, si je n'ai pas vécu auprès d'elle, c'est que la liberté est un bien qu'on ne doit sacrifier à personne, surtout dans la vieillesse.

« J'avoue donc hautement ce petit ouvrage, et je déclare en même temps (non pas ii l'univers, à qui le P. Castel s'adressait toujours, mais k quelques gens de lettres, qui font la plus petite partie de l'univers ) que je ne suis l'auteur d'aucun des ouvrages que l'ignorance et la mauvaise foi m'attri- buent depuis longtemps.

« Un jeune homme, connu dans son pays par son esprit et par ses talents, fit imprimer l'année passée une ode sur les victoires du roi de

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