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��LA FÉLICITÉ DES TL.Ml'S. ib7

Déclliroz-vous, voiles afTreux ; Patrie auguste et florissante, Connais-tu des temps plus heureux ? De la cime des Pyrénées Jusqu'à ces rives étonnées Où la Mort vole avec l'Efi^roi, i\Iontre ta gloire et ta puissance ; Mais pour mieux connaître la France, Qu'on la contemple dans son roi.

Quelquefois la grandeur trop fière, Sur son front portant les dédains. Foule aux pieds, dans sa marche altière, Les rampants et faibles humains. Les Prières humbles, tremblantes. Pâles, sans force, chancelantes. Baissant leurs yeux mouillés de pleurs, Abordent ce monstre farouche, Un indigne éloge à la bouche. Et la haine au fond de leurs cœurs.

Favori du dieu de la guerre. Héros dont l'éclat nous surprend, De tous les vainqueurs de la terre Le plus modeste est le plus grand, modestie ! ô douce image De la belle âme du vrai sage ! Plus noble que la majesté. Tu relèves le diadème. Tu décores la valeur même. Comme tu pares la beauté.

Nous l'avons vu ce roi terrible Qui, sur des remparts foudroyés ', Présentait l'olivier paisible A ses ennemis effrayés : Tel qu'un dieu guidant les orages. D'une main portant les ravages Et les tonnerres destructeurs. De l'autre versant la rosée

��1. A Anvers.

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