Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/464

Cette page n’a pas encore été corrigée

VARIANTES

DE L'ODE X.

Vers 1"'. — Voici la pièce telle qu'elle a été envoyée au loi :

Enfin voici le jour le plus beau de ma vie, Que le monde attendait et que vous seul craignez, Le grand jour où la terre est par vous embellie, Le jour où vous régnez.

Fuyez, disparaissez, révérends fanatiques, Sous le nom de dévots lâclies persécuteurs. Séducteurs insolents, dont les mains frénétiques Ont tramé tant d'horreurs.

J'entends, je vois trembler la sombre Hypocrisie; C'est toi, monstre inhumain, etc.

Vers 25 :

Politique imprudente autant que tyrannique, De votre faux éclat cachez le jour affreux; Redoutez un héros de qui la politique Est d'être vertueux.

Vers 37. — Au lieu des quatre dernières strophes, l'auteur avait mis

"elles-ci

Ils renaîtront en vous ces vrais héros de Rome ; A les remplacer tous vous êtes destiné : Régnez, vivez heureux ; que le plus honnête honune Soit le plus fortuné.

Un philosophe règne. Ah ! le siècle où nous sommes Le désirait sans doute, et n'osait l'espérer. Seul il a mérité de gouverner les hommes : Il sait les éclairer.

On voit des souverains vieillis dans l'ignorance, Idoles sans vertus, sans oreilles, sans yeux. Que sur l'autel du vice un vil flatteur encense. Images des faux dieux.

Quelle est du Dieu vivant la véritable image? Vous, des talents, des arts, et des vertus l'appui; Vous, Salomon du Nord, plus savant et plus sage, Et moins faible que lui.

�� �