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.2^ A MM. DE L'ACADK.MIl" DES SCIENCES

En voyant des Français l'entreprise héroïque Ont prononcé ces mots :

<( L'ouvrage de nos mains n'avait point eu d'exemples, Et par nos descendants ne peut être imité ; Ceux à qui l'univers a fait bâtir des temples L'avaient moins mérité.

^otre nom doit céder à l'éclat qni vous suit. Plutus guida nos pas dans ce monde sauvage ; La vertu vous conduit. »

Comme ils parlaient ainsi. Newton dans Fempyrée, Newton les regardait, et du ciel entr'ouvert : (( Confirmez, disait-il, à la terre éclairée Ce que j'ai découverte

« Tandis que des humains le troupeau méprisable, Sous l'empire des sens indignement vaincu. De ses jours indolents traînant le fil coupable. Meurt sans avoir vécu,

(( Donnez un digne essor à votre âme immortelle ; Éclairez des esprits nés pour la vérité. Dieu vous a confié la plus vive étincelle De la Divinité.

« De la raison qu'il donne il aime à voir l'usage ; Et le plus digne objet des regards éternels. Le plus brillant spectacle est l'àme du vrai sage Instruisant les mortels.

'.( Mais surtout écartez ces serpents détestables. Ces enfants de l'Envie, et leur souffle odieux ; Qu'ils n'empoisonnent pas ces âmes respectables Qui s'élèvent aux cieux.

u Laissez un vil Zoïle aux fanges du Parnasse

��1. Cette expédition, qui eut pour résultat de constater l'aplatissement des pôles, mit fin à toute discussion sur la physique de Newton. (G. A.)

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