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ODE VIII.

��SUR LA PAIX DE 1736".

L'Etna renferme le tonnerre

Dans ses épouvantables flancs ;

Il vomit le feu sur la terre,

Il dévore ses habitants.

Fuyez, Dryades gémissantes,

Ces campagnes toujours brûlantes,

Ces abîmes toujours ouverts.

Ces torrents de flamme et de soufre,

Échappés du sein de ce gonfîre

Qui touche aux voûtes des enfers.

Plus terrible dans ses ravages, Plus fier dans ses débordements. Le Pô renverse ses rivages Cachés sous ses flots écumants : Avec lui marchent la Ruine, L'Elfroi, la Douleur, la Famine, . La Mort, les Désolations; Et, dans les fanges de Ferrare, Il entraîne à la mer avare Les dépouilles des nations.

Mais ces débordements de l'onde. Et ces combats des éléments. Et ces secousses qui du monde

1. Dans les éditions do 17i2 et 1748, cette pièce est intitulée Ode sur la paix lie 1737. Dans les éditions antérieures, on lisait seulement Ode sur la paix. L'édi- tion de 1751 est la première qui donne à cette ode son titre actuel. Le traité de paix ne fut signé que le 18 novembre 1738; mais les préliminaires sont du 3 octobre 1735; la déclaration est du 15 mai 1730.

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