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ODE Vil.

��81 H LE FANATISME.

Klharmantc et sublime Emilie S Amante de la Vérité, Ta solide philosophie T'a prouvé la Divinité. Ton âme, éclairée et profonde, Franchissant les bornes du monde, S'élance au sein de son auteur. Tu parais son plus bel ouvrage; Et tu lui rends un digne hommage. Exempt de faiblesse et d'erreur.

Mais si les traits de l'Athéisme Sont repoussés par ta raison,

fUe la coupe du Fanatisme Ta main renverse le poison : Tu sers la justice éternelle, Sans Tàcreté de ce faux zèle

'De tant de dévots malfaisants % Tel qu'un sujet sincère et juste Sait approcher d'un trône auguste Sans les vices des courtisans.

��1. Cette ode est de raiinéc 17.i2. Elle est adressée à l'illustre marquise du Clià- telct, qui s'est rendue par son génie l'admiration de tous les vrais savants et de tous les bons esprits de l'Europe. {Note de Voltaire, 1748.)

. — Cette ode est mentionnée dans la lettre à, Cideville, du 30 mai 1736; elle était alors intitulée Ode sur la superstition. C'est le titre qu'elle a encore dans les éditions de 1740 et 1741.

Dans les éditions antérieures à 1751, et données du vivant de M™* du Châ- telet, au lieu d'Emilie, le premier vers portait Aspasie. La substitution d'un nom à l'autre rond presque inutile la note. (B.)

'2. Faux dévots. {Note de Voltaire, 1742.)

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