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VARIANTES DE L'ODE VI. 42o

Veut couvrir les traits odieux ; Ton cœur n'en est que plus coupable, Et, dans la noirceur qui t'accahle. Ton esprit moins ingénieux.

Dos forêts le tyran sauvage, Vieux, lani^iiissant, et plein de rage, Périssant de faim dans les bois, Pour trom|)Cr les troupeaux paisibles, Prétendit par ses cris horribles Des pasleui's imiter la voix.

Les faibles troupeaux en gémirent; Mais quand les pasteurs entendirent Ses détestables hurlements. On écrasa dans son repaire Cet h3pocrite sanguinaire, Pour prix de ses déguisements.

Oh I qu'en sa fureur impuissante Une âme abattue et tremblante Donne de mépris et d'horreur. Quand le style, glacé par l'âge, En vain ranimé par la rage. Languit énervé de froideur !

Il faut que ma main vengeresse Sur ce monstre un moment s'abaisse A lancer ces utiles traits; 11 faut de la douce peinture De la vertu brillante et pure Passer à d'horribles portraits.

Quel monstre plus hideux s'avance, etc.

��Vers 42. — Après celte stroplie, on lit dans les premières éditions

Vieux, languissant, et sans courage, Souvent, dans un accès de rage Qui l'enflamme et dont il périt, L'n chien, de sa gueule édentée. Horrible, écumantc, empestée, Poursuit la main qui le nourrit.

Il me dut l'honneur et la vie; Et dans son ingrate furie, De Rousseau lâche imitateur, Ami traître, ennemi timide, Des fliits de sa bile insipide 11 veut couvrir son bienfaiteur.

Pardon si ma main vcngercsso, etc.

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