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ODES

ODE I.

SUR SAINTE GENEVIÈVE.

(Imitation d'une ode latine, par le R. P. Lejai1.)

(17092)

Qu'aperçois-je ! est-ce une déesse Qui s'offre à mes regards surpris ? Son aspect répand l'allégresse, Et son air charme mes esprits. Un flambeau brillant de lumière, Dont sa chaste main nous éclaire, Jette un feu nouveau dans les airs. Quels sons, quelles douces merveilles, Viennent de frapper mes oreilles Par d'inimitables concerts ?

Un chœur d'esprits saints l'environne, Et lui prodigue des honneurs ; Les uns soutiennent sa couronne, Les autres la parent de fleurs. O miracle ! ô beautés nouvelles ! Je les vois, déployant leurs ailes,

1 . Professeur de rhétorique de Voltaire.

5. La première édition est in-4o, et ne porte point de date ; mais on lit au bas : François Arouet, étudiant en rhétorique, et pensionnaire au collège de Louis le Grand ; ce qui indique l'époque de sa composition. Mercier de Saint-Léger la réimprima en 1759, dans le recueil A, B, C, tome III, page 203. Cette ode n'est pas dans les éditions de Kehl. C'est en 1817, dans l'édition en douze volumes in-8o, qu'elle fut admise dans les OEuvres de Voltaire. (B.)