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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT. H

son poëme, Aillaud déclare avec franchise, que si ce poëme (celui de Voltaire), sous les rapports de la versification, doit être placé presque à côté de ceux de Virgile et du Tasse, ce même poëme doit descendre au dernier rang des épopées avouées par le public, sous les rapports qui constituent l'invention, le grand poëte, l'homme de génie.

Le Blanc de Guillet^ auteur de la tragédie de Manco Capac, né à Marseille en 1730, mort le 2 juillet 1799, a laissé en manuscrit la moitié d'un poëme sur la Ligue. Je n'en connais aucun morceau d'imprimé.

L'abbé Caux de Cappeval essaya le premier de traduire, en vers latins, la Uenriade. Il fit, en 1746, imprimer dans le Mercure, second volume de juin, sa traduction des quatre-vingts premiers vers du premier chant. Le traducteur fit annoncer le projet d'imprimer son livre en 1756; et Fréron en parla avec éloge ^, Cependant, treize ans après, aucun libraire n'avait encore voulu se charger de l'impression -. La première édition ne parut qu'en 1772; la troisième est de 1777.

Une autre traduction, en vers latins, par L. B., fut publiée à Toulouse vers 1811, en un volume in-12.

Quelques passages seulement ont été aussi traduits. Le P. Alexandre Vie], né en 1736, mort en 1821, a donné Henriados liber octavus, in-8o de quarante-neuf pages, sans date, nom de ville, ni d'imprimeur, ni même d'auteur, mais réimprimée dans ses Miscellanea gallico-latina, 1816, in-12.

Une traduction de la famine de Paris (chant X) a été imprimée dans l’Apis romana, n° 4 du tome II, mai 1822.

C'est une entreprise si vaste qu'une édition complète des Œuvres de Voltaire, qu'il m'a été impossible de me livrer aux recherches qu'il fau- drait faire pour déCouvrir toutes les traductions en diverses langues.

La Enriade tradotta in italiano in versi sciolti da Paniasse Cabiriano /îorenlino, 1739, in-8o, est le travail de Nenci, qui l'a publié sous son nom d'académicien des arcadi.

Un premier chant de la Henriadej traduit en italien, est imprimé à la suite des Elégie scelle di Tibullo, Lucques, 1740, in-4o.

La bibliothèque de Bergame possède le manuscrit d'une traduction italienne en vers blancs, par Marenzi, à qui Voltaire écrivit le 12 février 1770.

Vers le même temps, M. de La Tourette avait envoyé à Voltaire le manuscrit d'une traduction par le chevalier de Ceretesi.

Deux ans après pai-ut F Enriade, poeina eroico del signor de Voltaire, tradotto in versi ilaliani del signor Anligono de Villa, prof essore d'ana- toniia e belle leltere new academia di Berlino, Neufchàtel, 1772, in-8o.

Le 9 décembre 1774, Voltaire écrivit au comte de Medini pour le remercier de l'envoi de sa traduction italienne de la Henriade.

On a, en 1816, imprimé une traduction en vers blancs, par Michel Bolaffi.

1. Année littéraire, 1756, tome VIII, pages 330-37.

2. Mercure, 17G9, second volume d'octobre, page 97.