Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/215

Cette page n’a pas encore été corrigée

VARIANTES DU CHANT VII. 197

Malheureux toutefois dans le cours de sa vie D'avoir reçu du ciel un si vaste gûnie. Philippe, garde-toi des prodiges pompeux Qu'on otVre à ton esprit, trop plein du nicrvcilicux. Un Kcossais arrive, et promet l'abondance; 11 parle, il fait changer la face do la France; Des trésors inconnus se forment sous ses mains. L'or devient méprisable aux avides humains. Le pauvre qui s'endort au sein de l'indigence Des rois, à son réveil, égale l'opulence; Le riche, en un moment, voit fuir devant ses yeux Tous les biens qu'en naissant il eut de ses aïeux. Qui pourra dissiper ces funestes prestiges? «te.

Ces vers font partie du billet pour Tliieriot, inséré dans la lettre à >["" la présidente de Bernières, du 13 novembre Mfô.

Dans l'édition de 17*3, les vers sur le duc d'Orléans étaient placés immédiatement après ceux sur Richelieu et Mazarin, qui sont aujourd'hui les 227-46. Ils étaient ainsi :

Près de ce jeune roi regardez ce héros,

Propre à tous les emplois, ne pour tous les travaux.

Jl unit les talents d'un sujet et d'un maître.

  • Il n'est pas roi, mon fils, mais il enseigne à l'être.

Voici même une autre version de ces vers, mais que je n'ai vue dans aucune édition de la Henriade :

Auprès du jeune roi regardez ce héros,

Propre à tous les emplois, né pour tous les travaux;

Son esprit éclairé, peu connu du vulgaire.

De l'art de gouverner possède le mystère.

Les arts sont étonnes de marcher sur ses pas

Avec la politique et le dieu des combats :

Sans besoin de ministre, il fait tout par lui-même;

Maître do ses voisins, sa clémence est extrême;

Toute l'Europe entière, appuyant son pouvoir.

Cède à ses volontés sans s'en apercevoir.

Il a tous les talents de sujet et de maître;

  • I1 n'est pas roi, etc. (B.)

Vers 460. — II faudrait qui lui. Mais toutes les éditions depuis -1728, oîi ces vers parurent pour la première fois, portent leur. Il est sin- guher que Fréron, La Beaumelle, et Clément n'aient pas reproché cette faute à Voltaire.

Vers 473. — édition de 4723 : Du temple du Destin.

�� �