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VARIANTES

DU CHANT QUATRIÈME.

��Vers 13. — Édition de 1723:

Nemours, d'Aunialo, Elbeuf, et Villars, et Brissac, La Châtre, Bois-Dauphin, Saint-Paul, et Canillac.

Dans l'édition do -1728, le premier de ces deux vers est tel qu'on le lit aujourd'hui. Le second est ainsi :

Elbeuf et Bois-Dauphin, Boufflers et Canillac.

Vers 18. — Après ce vers, il y avait dans les premières éditions :

Soudain, pareil au feu dont l'éclat fend la nue,

Henri vole à Paris d'une course imprévue ;

La fureur dans les yeux et la mort dans les mains,

Il arrive, il combat, il change les destins;

Jl met d'Aumale en fuite, il fait tomber Saveuse :

Vers son indigne cloître on voit s'enfuir Joyeuse.

Boufflers, où courez-vous, trop jeune audacieux? Ne cherchez point la mort qui s'avance à vos yeu\; Respectez de Henri la valeur invincible. Mais il tombe déjà sous cette main terrible; Ses beaux yeux sont noyés dans l'ombre du trépas, Et son sang qui le couvre efface ses appas :

  • Telle une tendre fleur, qu'un matin voit cclorc
  • Des baisers du Zéphire et des pleurs de l'Am-orc,

Tombe aux premiers efforts de l'orage et des vents. Dont le souffle ennemi vient ravager nos champs.

C'est en vain que Mayenne arrête sur ces rives De ses soldats tremblants les troupes fugitives ; C'est eu vain que sa voix les rappelle aux combats:

  • La voix du grand Henri précipite leurs pas;
  • De son front menaçant la terreur les renverse :

La fureur les a joints, la crainte les disperse;

Et Mayenne, avec eux dans leur fuite emporté.

Suit bientôt dans Paris ce peuple épouvanté.

Henri sait profiter de ce grand avantage. ^

L'édition de 1728 offre quelques variantes de cette version. C'est, au reste, en 1730 que ce passage fut supprimé. Voltaire a dit, page 41, ce qui

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