ACTE TROISIÈME.
LK SALON DE MADEMOISELLE DE LA COCHONNIBRE.
(Porto au fond, porte latérale à gauche, table et fauteuil à droite, au premier plan. — Au kver du rideau, le chevalier est assis auprès de la table à droite ; Maraudin est à côté de lui. — M">^ Barbe est accoudée sur le dossier d’un grand fauteuil Molière, à gauche, au premier plan.)
SCÈNE I.
THÉRÈSE, LE CHEVALIER, MARAUDIN, MADAME BARBE 1.
THÉRÈSE, entrant du fond.
Je baille un soufflet au premier qui m’appellera encore mademoiselle Thérèse. Vertuchou ! je suis madame la comtesse, il faut que vous le sachiez. (au chevalier). Ne partez-vous pas tout à l’heure pour Paris, monsieur le comte ? Je m’ennuie ici comme une sainte dans le calendrier.
MADAME BARBE.
Irai-je itou à Paris, monsieur le comte ?
THÉRÈSE.
Toi, non ; tu m’as trop enfermée dans ma chambre toutes les fois qu’il venait ici des jeunes gens ; je ne te mènerai point à Paris, car tu pourrais m’enfermer encore.
MADAME BARBE
Ah ! (jue deviendra donc madame Barbe ?
THÉRÈSE.
Pour vivre à Paris il faut être jeune, brillante, jolie ; avoir lu les romans et savoir le monde ; c’est affaire à moi à vivre à Paris.
LE CHEVALIER.
Plùt au ciel, madame, que je pusse vous y conduire tout à l’heure, et que monsieur votre père daignât le permettre !
1. M""" Barbe, Thérèse, le chevalier, Maraudin.