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512 LA COMi : i)Ili FAMEUSIi.

’ASTOLPHE.

Ah ! je suis tout brisé.

IlÉRACLILS.

Il faut que nia main, qui fa secouru, punisse ce brutal.

Les deux princes tirent alors répée avec de grands cris ; les deux paysans gracieux s’en vont en disant chacun leur mot.

ASTOLPHE.

Mes enfants, mes enfants, arrêtez !

Phocas paraît alors : Cintia et le sorcier arrivent. PHOCAS, à Héraclius.

Ne le tue pas.

CINTIA.

Ne te fais point une mauvaise affaire.

HÉRACLIUS.

Non, seigneur, je ne le tuerai pas, puisque vous le défendez. Il vivra, madame, puisque vous le voulez.

Lconide, relevé, s’excuse devant Phocas et Cintia de sa chute ; il dit qu’on n’en est pas moins valeureux pour être maladroit, et veut courir après Héraclius pour s’en venger : Phocas l’en empêche ; et, doutant toujours lequel des deux est son fils, il dit à Cintia :

J’ai beaucoup vu dans ces jeunes gens, et je n’ai rien vu ; mais, dans mes incertitudes, je sens que tous deux me plaisent également, qu’ils sont également dignes de moi, l’un par son courage opiniâtre, et l’autre par sa modération.

FIN DE LA DEUXIÈME JOURNÉE.