Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/505

Cette page n’a pas encore été corrigée

PREMIÈRE JOURNÉE. 49 ; >

Iciiillo par fouille, pierre par pierre, jusqu’à ce que je trouve ou que je ne trouve pas, et que mes espérances et mes craintes finissent.

CINTIA.

Si j’avais su votre secret plus tôt, j’aurais fait toutes les diligences possibles ; mais je vais vous seconder.

riiocAS.

Quel repos peut avoir celui qui craint et qui souhaite ? Allons, ne différons point.

CINTIA, à ses femmes.

Allons, vous autres, pour prémices de la joie publique, recommencez vos chants.

PHOCAS.

Et vous autres, battez du tambour, et sonnez de la trompette.

CINTIA.

Faites redire aux échos :

PHOCAS.

Faites résonner vos différentes voix.

LE CHOEUR.

Sicile, en cet heureux jour, Vois ce liéros plein de gloire, Oui règne par la victoire, Mais encor plus par l’ainour.

UNE PARTIE DU CHOEUR,

Que Cintia vive ! vive Cintia !

l’autre PARTIE.

Que Phocas vive ! vive Phocas !

On entend ici une voi : î qui crie derrière le théâtre : Meurs !

PHOCAS.

Écoutez, suspendez vos chants : quelle est cette voix qui contredit l’écho, et qui fait entendre tout le contraire de ces cris : Mve Phocas !

LIBIA, derrière lo théâtre.

Meurs de ma malheureuse main !

CINTIA.

Quelle est cette femme qui crie ? Nous voilà tombés d’une peine dans une autre : c’est une femme qui paraît belle ; elle est toute troublée ; elle descend de la montagne ; elle court ; elle est prête à tomber.