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Qui sache résister ; et cet homme, c’est moi. Je veux vous faire voir que je suis inflexible : Tel je parus à tous quand je bannis Cimber, Et tel je veux paraître en ne pardonnant point,

CIMBER.

César !

CESAR.

Prétends-tu l’aire ébranler l’Olympe ?

DÉCIus, à genoux.

Grand César !

CE s À II, repoussant Décius.

Va, Brutus en vain l’a demandé.

CA s C A, lovant la robe de César.

Poignards, parlez pour nous.

11 lo frappe ; les autres conjurés le secondent. César se débat contre eux, il marche en chancelant, tout percé de coups, et vient jusqu’auprès de Brutus, qui, en détournant le corps, le frappe comme à regret. César tombe, en s’écriant :)

Et toi, Brutus, aussi ?

CINNA.

Liberté, liberté !

CÎMBER.

La tyrannie est morte. Courons tous, et crions : Liberté ! dans les rues.

CASSIUS.

Allez à la tribune, et criez : Liberté !

BRUTUS, aux sénateurs et au peuple, qui arrivent.

Ne VOUS effrayez point, ne fuyez point, restez. Peuple, l’ambition vient de payer ses dettes ^

CASSIUS.

Brutus, à la tribune.

CIMBER.

Et VOUS aussi, volez.

BRUTUS.

Où donc est Publius ?

CINNA.

Il est tout confondu.

CIMBER,

Soyons fermes, unis ; les amis de César Nous peuvent assaillir.

1. Voyez dans la Correspondance, la lettre de d’Alembert, du 8 septembre 1762, et la réponse de Voltaire, du 15 septembre 1762, (B.)