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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT. 33

dicace A monseigneur le duc de La Vallière. Dans le tome III des Choses utiles et agréables \ où la Sophonisbe de Mairet est à la suite de celle de Voltaire, on trouve de plus, après la dédicace, une Lettre à M. Le G… de

G, de Dijon, inconnue jusqu’à ce jour aux éditeurs de Voltaire, et que

je reproduis.

Les initiales Le G… de G désignent Le Gouz de Gerland (BiMiigne),

ancien grand-bailli du Dijonnais, né à Dijon le 17 novembre IGDo, mort le M mars 1774. Il était membre honoraire de l’Académie de Dijon depuis 1760. On lui doit un Essai sur l’histoire des premiers rois de Bourgogne, et sur l’antiquité de Dijon, 1771, in-4o'.

L’édition annoncée dans le Catalogue hebdomadaire du 23 mai 1770 était intitulée Sophonisbe, tragédie de Mairet réparée à neuf. L’édition qui est dans les Choses utiles et agréables contient sur le titn^ trois mots de plus : Corrigée et augmetitée.

Le Lantin, sur le compte duquel Voltaire mettait la Sophonisbe de Mairet réparée à neuf, est Jean-Baptiste Lantin, né à Dijon le 13 janvier 1674, mort d’une fièvre pourprée le 10 décembre 1709. C’est de ce personnage qu’est le conte de la Fourmi, dont Voltaire avait donné les 92 premiers vers dans le tome II des Choses utiles et agréables. « Le reste, disait le pudique éditeur, est trop licencieux pour être imprimé’. »

Sophonisbe ne fut jouée que quatre ans après son impression, et avec peu de succès. La première représentation est du 15 janvier 1774.

Un Examen des Sophonisbes de Mairet, de Corneille et de Voltaire, par Clément de Dijon, est dans le tome II du Tableau ayinuel de la litté- rature, 1801, in-S", pages 282-331.

1. Les Choses utiles et agréables sont en trois volumes in-8". Les deux premiers ont le millésime 17G9 ; le troisième porte la date de 1770. La collection ne comprend guère que des opuscules de Voltaire ou annotés par lui : Voltaire en fut l’éditeur, et les imprimeurs furent les frères Cramer, qui toutefois n’y ont pas mis leur nom.

2. La pièce entière, dont Voltaire a donne un peu moins de la moitié, est dans un volume intitule Recueil de poésies, ou Œuvres diverses de M. Piron, où il s e trouve un fjrand nombre de pièces qui n’ont jamais paru : Lausanne, 1773, in-S" de xvj et 320 pages.